Petit billet d'humeur (parce qu'il faut que ça sorte)
Voici venu le temps de la rentrée. Mon déménagement est quasi terminé... encore que j'ai encore quelques cartons qui me détestent suffisamment pour se jeter sur moi sournoisement dès que je passe à proximité d'eux! Résultat : j'ai les tibias bleus, jaunes et marrons.
J'ai enfin le temps, et l'envie, et la tête (alouette!), de me pencher à nouveau sur mon blog. Et justement, depuis quelques jours, je me creuse la cervelle afin de trouver un thème à mon billet de rentrée.
Une recette de cosméto ? Mouais... mais, pas facile de tambouiller sur des cartons et surtout, j'ai perdu mon petit carnet de recettes lors du déménagement. Certainement balancé à la poubelle parce que... inutile, bien sur! 2 ans de recherches, de réflexions, de travail réduits à plus rien!
Une recette de gateau ? bof! On va peut être plutôt attendre les froides journées d'automne pour s'enfermer les dimanches après midi, histoire d'avoir une bonne raison de tester un truc bien bon, bien beau et bien calorique.
Un recette de salé ? pas tellement inspirée.
Alors, je me suis souvenue que j'avais ouvert une catégorie "humeur" sur mon blog. Et puis, j'ai passé mon été à observer, écouter et subir pas mal de choses qui m'ont choquée, gênée, dérangée, déçue.
Loin de moi l'idée de mettre tout le monde dans le même panier. Après tout, dire que TOUS les hommes sont lâches, se serait aussi stupide que d'affirmer que TOUTES les femmes sont sournoises (comme mes cartons) ou querelleuses! Encore que, si je m'en réfère aux dires de certaines personnes de mon entourage, c'est le cas.
Mais, au fur et à mesure que mon été se passait, certaines scènes d'un film que j'ai regardé il y a peu, me sont souvent revenues à l'esprit : le coeur des hommes le 1 et le 2, qui m'a beaucoup amusée mais laissé comme... un gout de déja vu.
Le pire, c'est que le réalisateur réussit carrément à donner envie de plaindre ses 4 héros qui, s'y on prend un minimum de recul, n'ont justement rien d'héroïque (mais c'est peut être bien fait exprès). Entre l'un qui trompe sa femme avec tout ce qui bouge, l'autre qui claque la porte de chez lui juste parce que sa femme a eu une aventure d'un soir avec un collègue, le troisième qui tombe amoureux de sa maîtresse mais qui ne quittera jamais sa femme à cause des enfants (ah! les enfants!!) et le quatrième qui... ben, qui n'a rien fait de mal! Fidèle, gentil, prévenant et très très amoureux de sa compagne de 20 ans de moins que lui et très très très jolie! Facile non ?
Evidemment, chacun a de bonnes excuses d'agir comme il le fait.
Le premier est malade. Psychologiquement malade : sex addict, je crois qu'on dit! Ben tiens! Et on a envie de le plaindre le pauvre. Parce que sa femme le fout dehors (bonjour les scènes d'hystérie! ben ouais... c'est une femme! Une femme, c'est fragile. Et une femme à bout, elle devient hystérique! Normal!). Alors que lui, il l'aime sa femme. Il se fout d'elle depuis des années, mais qu'est ce qu'il l'aime, sa femme! Et puis, il se fout aussi de ses (innombrables) maîtresses aussi. Et puis, j'ose imaginer si ça avait été le contraire. Et si ça avait été elle, qui avait accumulé les amants ? hein ? Euh, non! en fait, je n'ose même pas imaginer. Lui, c'est un play boy. Elle, se serait une s.... une gourgandine!
Le deuxième quitte le domicile conjugal après avoir appris que sa femme le trompait. Enfin, le trompait! Une seule fois. Et c'est elle qui le lui a avoué! Alors, bien sur, il est super malheureux. Et forcément, il refuse de l'écouter, elle. Et pourtant, il n'a pas l'air super choqué que son pote (le premier) fasse finalement bien pire. Faut dire que c'est tellement bon d'être une victime. Au moins, voila un bon prétexte pour se regarder le nombril et se lamenter sur son pauvre triste sort.
Parce que le Monsieur en question, ce qui m'étonne, c'est qu'il ne se soit même pas rendu compte que sa femme allait voir ailleurs. Sa femme était elle donc si sournoise qu'elle a caché son ennui, son malaise, son (ce qu'on voudra) que lui occurait son couple ?
Marrant, ces gens incapables de se rendre compte qu'ils ne rendent plus leur conjoint heureux. Et encore plus étonnant qu'il ne se pose même pas la question de la part de responsabilité qui pourrait être la leur.
Le troisième est le sujet qui me dérange le plus : non content de tromper sa femme (après tout, s'il ne l'aime plus!), il va jusqu'à laisser sa maîtresse retourner vers son mari, alors qu'il ne cesse de dire qu'il en est éperduement amoureux parce que .... pffffff! ben parce que rompre avec son officielle... ben, c'est trop dur!
Ah ben oui! changer de vie, ça demande une certaine dose de courage! Raison invoquée : son fils. Ben tiens! parce que, évidemment, un enfant va préférer vivre avec deux parents qui ne s'adressent même plus la parole. C'est tellement plus constructeur.
Quand au quatrième... que dire ? le plus veinard des quatre sans doute.
Ce billet n'a pas pour but de faire une critique de ce film, que j'ai regardé avec beaucoup d'amusement. Mais juste de faire une analogie avec plusieurs choses que j'ai pu observer dans mon entourage, et évenement dont j'ai été la témoin plus ou moins consentante. Je sais que certains hommes de mon entourage font de temps en temps un tour sur mon blog. J'ignore s'ils auront le courage de se demander si c'est eux que je visais en écrivant ce billet. Pour certains, franchement, j'en doute.
Pour d'autres, je le pense.
A moins que cela leur donne une nouvelle occasion de se recroqueviller sur eux même et s'apitoyer sur leur sort, leur "pas de chance", leur "c'est la faute de ma mère/mon père/une ex/des habitudes/autres (précisez)"...